Québécois Econ prof @MasonEconomics. LSE-trained TTU-proud, GMU-blood. I study economic history, pol econ & the measurement of living standards. Book harvester
Hier, le Canada a moins souffert que d'autres, mais ce n'est pas une bonne nouvelle. L'ajout de tarifs douaniers continue de nuire à nos industries et exportateurs. La régression protectionniste reste alarmante. Le Canada doit aller de l'avant avec une libéralisation unilatérale.
Ce panel à Radio-Canada est franchement sidérant dans ses prémisses implicites. La plupart des propos avancés reposent sur l’idée non formulée que l’objectif à poursuivre est de maximiser le revenu de l’État — comme si l’économie existait pour servir l’appareil gouvernemental.
Or, ce qu’il faut maximiser, c’est la croissance économique. Et les taux d’imposition qui maximisent les revenus de l’État sont généralement supérieurs à ceux qui maximisent la croissance (toutes choses égales par ailleurs, notamment le mix fiscal). Résultat : on maximise les recettes à court terme, mais on freine l’économie à long terme.
Le Canada, d’ailleurs, est clairement au-dessus du seuil optimal de taxation et de taille de l’État pour stimuler la croissance, sans même atteindre le seuil optimal pour “tondre le mouton” au maximum (voir Ref. 1 et 2, images 2 et 3). Les études sérieuses suggèrent que la taille optimale de l’État pour maximiser la croissance se situe entre 30 % et 40 % du PIB. Le Canada est nettement au-delà. Ce constat implique qu’il faut réduire la taille de l’État pour créer l’espace nécessaire à des baisses d’impôts.
La prémisse est donc que tout réduction de la taille de l'État est nocive -- parce qu'elle réduit les revenus. Quelle prémisse folle!
Références:
Ref 1: Schuknecht, L. (2020). Public spending and the role of the state: history, performance, risk and remedies. Cambridge University Press.
Ref 2: Di Matteo, L., & Summerfield, F. (2020). The shifting Scully curve: international evidence from 1871 to 2016. Applied Economics, 52(39), 4263-4283.
C’est un peu facile, après un millier d’échecs du genre, de dire que l’argent des autres n’aurait pas dû être jeté sur un pilier funéraire dans un rituel invoquant la divinité étatique, sous le regard des devins attendant l’oracle. https://t.co/LTjQdGJCva
Non !
Une subvention, c’est une taxe imposée à quelqu’un d’autre. Une taxe nous rend moins compétitifs fiscalement. Répondre à une taxe (comme un tarif) par une autre taxe, c’est le comble de la stupidité burlesque.
Le danger ne vient pas seulement de Trump, mais aussi de ceux qui légitiment l’idée que l’État — par la censure directe ou par l’octroi d’un statut privilégié à certains médias, qu’ils soient établis ou alternatifs — puisse être utilisé pour combattre les opinions qu’il véhicule. L’ère présente d’illibéralisme se distingue par des illibéraux exigeant l’adoption de mesures illibérales contre d’autres illibéraux.